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3 days ago
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Des étudiants en médecine mettent fin à 17 mois de grève
Des médecins ont organisé une manifestation contre la politique médicale du gouvernement à Séoul, en Corée du Sud, le 3 mars 2024. Des étudiants en médecine mettent fin à 17 mois de grève (Séoul) Environ 8300 étudiants en médecine en Corée du Sud vont retourner en cours après 17 mois de grève, a annoncé lundi l'Association médicale coréenne, mettant fin à un mouvement déclenché par une décision du précédent gouvernement d'augmenter le nombre de places en faculté. Agence France-Presse Le système de santé sud-coréen s'était retrouvé plongé dans le chaos début 2024, quand le président de l'époque, Yoon Suk-yeol, avait décidé d'augmenter fortement le nombre d'admis en faculté de médecine, évoquant la nécessité de disposer de plus de médecins pour faire face au vieillissement de la population. Cette mesure avait provoqué un tollé chez les étudiants et les jeunes médecins, les premiers boycottant les cours et les seconds cessant massivement le travail dans les hôpitaux. Les grévistes soutenaient que la réforme allait provoquer une dégradation de la qualité de l'enseignement médical et des soins. Le projet était en revanche largement soutenu par l'opinion publique, beaucoup accusant les médecins de chercher avant tout à préserver leur rémunération élevée et leur statut social privilégié. Le gouvernement avait finalement fait marche arrière en mars dernier, après la suspension de M. Yoon pour sa désastreuse tentative d'imposer la loi martiale. « Les étudiants ont accepté de retourner à l'école », a fait savoir lundi l'Association médicale coréenne, sans préciser quand exactement. L'Association des étudiants en médecine coréens a pour sa part expliqué dans un communiqué que ses adhérents avaient pris cette décision de crainte de causer « l'effondrement des fondations du système médical » du pays. Le nouveau président sud-coréen, Lee Jae Myung, élu en juin, avait promis au cours de sa campagne de résoudre ce conflit. La majorité des quelque 12 000 jeunes médecins qui s'étaient mis en grève l'an dernier refusent toutefois toujours de reprendre le travail.


La Presse
10-07-2025
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L'ex-président sud-coréen Yoon Suk-yeol retourne en prison
(Séoul) L'ancien président sud-coréen Yoon Suk-yeol, poursuivi pour sa tentative ratée d'imposer la loi martiale en décembre, est retourné en prison jeudi sur ordre d'un juge qui a dit craindre une destruction de preuves. Hieun SHIN Agence France-Presse M. Yoon, destitué en avril, avait déjà effectué un séjour en détention de janvier à mars, devenant le premier chef d'État en titre à être arrêté dans l'histoire de la Corée du Sud. Il avait fini par être remis en liberté pour vice de procédure. Au terme de sept heures d'audience mercredi au tribunal du district central de Séoul, le juge Nam Se-jin a délivré un mandat d'arrêt contre l'ancien président, à la demande du parquet qui l'accusait de chercher à « détruire des preuves ». M. Yoon a été immédiatement emmené en fourgon cellulaire au centre de détention de Séoul à Uiwang, au sud de la capitale. Yoon Suk-yeol, 64 ans, avait sidéré la Corée du Sud dans la nuit du 3 au 4 décembre en instaurant soudainement la loi martiale et en envoyant l'armée au Parlement pour le museler. Il avait dû faire marche arrière quelques heures plus tard, sous la pression des députés et de milliers de manifestants. Sa décision, soutenue par des leaders religieux extrémistes et youtubeurs d'extrême droite, avait créé une crise politique sans précédent en Corée du Sud. Ce coup de force raté lui a valu d'être destitué début avril et d'être jugé pour « insurrection », un crime passible de la peine de mort ou de la prison à vie, et pour « abus de pouvoir ». Au régime pomme de terre Une nouvelle audience de son procès s'est tenue jeudi, mais, pour la première fois, M. Yoon n'était pas présent. La procureure Park Ji-young a affirmé jeudi que, même si le statut d'ancien chef de l'État de M. Yoon serait « dûment pris en considération », il serait traité « comme n'importe quel autre suspect ». L'ex-président est enfermé seul dans une cellule équipée d'un ventilateur, mais non climatisée, alors même que la Corée est actuellement écrasée par la canicule. Selon des documents officiels, son petit-déjeuner réglementaire jeudi a consisté en des pommes de terre à l'eau et du lait. Sa détention provisoire a été prononcée pour une durée initiale de vingt jours, délai dont dispose le procureur spécial Cho Eun-suk responsable de l'équipe d'enquête pour présenter de nouvelles charges contre lui. Peu après son arrivée au pouvoir en juin, le nouveau président sud-coréen Lee Jae Myung a approuvé une loi instituant ce procureur spécial, chargé d'enquêter en profondeur sur la proclamation de la loi martiale et sur d'autres crimes reprochés à M. Yoon, à son gouvernement et à son épouse. Le procureur spécial et son équipe enquêtent, entre autres, sur la résistance opposée par l'ex-président à une première tentative d'arrestation à son domicile en janvier, et sur des accusations selon lesquelles il aurait envoyé des drones sur Pyongyang pour créer un incident militaire justifiant la loi martiale. M. Yoon a ignoré à plusieurs reprises les convocations du procureur spécial Yoon Suk-yeol avait justifié sa tentative de coup de force par le fait que des « forces anti-étatiques » paralysaient l'action de son gouvernement, le Parlement, contrôlé par l'opposition, faisant obstruction à quasiment toutes ses initiatives. En confirmant à l'unanimité le 4 avril la destitution de M. Yoon, la Cour constitutionnelle avait qualifié ses actes de « trahison de la confiance du peuple » et de « déni des principes de la démocratie ». « Une fois que Yoon sera inculpé, il pourrait rester détenu pendant un maximum de six mois », a déclaré à l'AFP Yun Bok-nam, président d'une société d'avocats. Même si en théorie, M. Yoon peut être remis en liberté à n'importe quel moment par le juge, « le procureur spécial soutient que les risques de destruction de preuves sont élevés et que les charges sont déjà étayées substantiellement », a ajouté M. Yun. Pendant l'audience de mercredi, les avocats de l'ancien président ont estimé que son retour en prison serait déraisonnable, car il a été destitué et « ne détient plus aucune autorité ».